Acte III ?
Difficile de faire le bilan du week-end passé. Difficile puisqu'il semble signer un certain accomplissement de divers efforts entrepris, mais uniquement de manière transitoire, annonciatrice. Sûrement un début de résultat comme pour me montrer que je vais dans la bonne direction (non je ne suis pas panthéiste).
Dans l'état catuel des choses, je ne sais pas vraiment si je me sens bien. Bien sûr, il y a la perspective de voir continuellement les choses s'arranger, comme c'est un petit peu le cas depuis quelques semaines maintenant ; mais il faut aussi compter avec les problèmes présents et les risques liés à ce que j'appellerai un "retour de force", quasi immuable puisque présent dans la plupart de mes actes passés, un peu comme les résolutions du nouvel an que vous tenez deux semaines puis après, rien à foutre.
Ce que l'expérience m'a montré c'est que les plus grandes déterminations sont souvent ébranlées par les plus simples circonstances, ou au contraire s'érigent sur le plus grand des hasards. Si raconter comment j'ai perdu 35 kilos est comme dresser un fresque historique qui verrait son jeune héros frêle et innocent s'accomplir par la force de sa motivation en un parfait guerrier apte à affronter la vie, la vérité est plutôt celle d'un gros ado n'aimant pas sa mère et la jugeant trop grosse, son propre poids stagnant malgré la visite hebdomadaire chez Ronald, et qui décide un beau jour de stopper le coca cola et le mac drive. De fil en aiguille, j'en suis venu au combo soupe-yahourt, et à la grosse déprime le soir lorsque j'avais commis l'erreur supreme de manger hors des repas ou de me goinfrer un truc un peu trop calorique.
Jamais la perspective lointaine d'un retour à un poids normal ne m'aurait suffit à entreprendre un régime. C'est sûrement le fait de ne plus pouvoir me regarder dans une glace, ou de sentir la peau de mon ventre se frotter sur elle-même en cours de mathématique, ou les raisons évoquées plus haut qui m'ont, par la suite, conduit à décider de perdre un kilo par semaine.
Tout ça pour dire qu'au final, mes décisions sont une feuille légère guidée par mon souffle mais portée par le vent des circonstances.
Mais pour la deuxième fois de ma vie, je sens une force qui dépasse le reste, et les autres.
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